Les universités sénégalaises font face aux conséquences des récentes manifestations qui ont éclaté début juin dans le pays. Cependant, afin d’assurer la continuité de l’enseignement, certaines institutions ont pris des mesures pour reprendre la formation des étudiants.
Le mardi 13 juin, l’Université Alioune Diop de Bambey a communiqué aux membres du personnel et aux étudiants la levée de la suspension des activités pédagogiques à partir du lundi 19 juin. De même, d’autres universités sénégalaises ont annoncé la reprise des cours, certaines optant pour l’enseignement à distance. L’Université Gaston Berger de Saint Louis a ainsi indiqué, dans un communiqué, la levée de la suspension afin de permettre aux unités de formation et de recherche (UFR) et aux instituts de poursuivre leurs activités pédagogiques à distance.
Le 12 juin, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a également décidé de reprendre les activités pédagogiques (cours, travaux pratiques, travaux dirigés) via l’enseignement à distance, selon un calendrier s’étendant du 15 juin au 31 octobre, date de fin du second semestre.
Ces universités annoncent ainsi la reprise des cours environ deux semaines après avoir été contraintes de fermer leurs campus en raison des manifestations violentes qui ont secoué le pays. Les troubles ont éclaté suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, entraînant des dégradations dans certaines universités et obligeant les étudiants à quitter les campus.
Cependant, certains étudiants s’inquiètent des capacités des universités à fournir un enseignement à distance de qualité. Il est important de rappeler que les universités sénégalaises ont déjà eu recours à l’enseignement à distance lors de la première expérience en 2020, durant la pandémie de Covid-19.
Malgré les défis auxquels elles sont confrontées, les universités mettent en place des mesures pour assurer la continuité de l’apprentissage et la sécurité des étudiants et du personnel. L’adoption de l’enseignement à distance constitue une alternative viable pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études tout en évitant les risques associés aux rassemblements en présentiel. Les universités continueront à surveiller attentivement la situation socio-politique du pays et à adapter leurs plans en conséquence afin de répondre aux besoins éducatifs des étudiants dans ces circonstances complexes.