mercredi 19 août 2020
Contentieux foncier état du sénégal/famille thiombane : les failles d’une alliance conjoncturelle suscitée par la boulimie foncière mises à nu.
Par La rédaction,

Aux origines d’un contentieux qui n’en est pas un

Manifestement, ce qu’il est convenu d’appeler le contentieux foncier opposant de la famille Thiombane à l’Etat du Sénégal n’a pas fini de révéler tous ses secrets. Les derniers en date ont été portés à la connaissance de l’opinion publique par le journal l’observateur. Dans son édition d’hier, l’on apprend que c’était dans le cadre d’un projet de création d’une zone franche industrielle que l’Etat du Sénégal avait intégré dans son assiette foncière le titre foncier 375¨DP sise en bordure et au sud de la route de Mbao dans la banlieue de Dakar. Pour des besoins d’utilité publique, le terrain d’une superficie de 38 hectares est exproprié moyennant une indemnisation des membres de la famille Thiombane à hauteur de 76 millions. Le projet n’étant pas réalisé, les propriétaires expropriés revinrent à la charge. Ils demandent et obtiennent une rétrocession du site devenu TF4603/DP inscrit au nom de Diabel Thiombane.

La solution du désistement de la famille pour incapacité de rachat du terrain

Cependant n’étant pas dans les dispositions de racheter la totalité de l’assiette foncière, la famille propose à l’Etat un accord de cession de 12 hectares pour le solde de tous comptes. Ledit accord est formalisé dans une lettre adressée au receveur des domaines de Pikine à la date du 31 juillet 2006. L’Accord scellé, la famille Thiombane procède à la vente de ses terrains dans les règles de l’art mais revient plus tard pour réclamer les 38 ha restants. En 2017, la transaction connait un nouveau développement par une conciliation diligentée par M Sidy Lo, qui engage la direction générale des impôts et domaines devant la famille Thiombane et ses avocats pour fixer les indemnisations de la famille à 31, 173 milliards. Le document paraphant l’accord envoyé à Mamadou Mamour Diallo, directeur des domaines de l’époque, sera retourné à son envoyeur, une manière subtile et courtoise de lui signifier que : « les modalités de cet accord doivent être déterminées par la procédure prévue pour les acquisitions d’immeubles de l’Etat portant code des domaines de l’Etat et son décret d’application qui prévoit une saisine de la commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD) dirigée par le Gouverneur ». C’était une manière subtile et courtoise pour Mamadou Mamour Diallo, le directeur des domaines, de rappeler à Sidy Lo qu’il n’est pas habilité à engager l’Etat à travers cet d’acquiescement. A la tête de la direction des domaines El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye adoptera la même posture.

Les accointances suspectes entre la famille Thiombane et l’ex conservateur de Pikine.

A la retraite, Sidy Lo n’en continue pas moins d’être sous les feux des projecteurs. L’Ex chef du bureau des domaines de Pikine a mis en place un cabinet d’expertise fiscale et foncière à travers lequel il défend les intérêts de la famille Thiombane. Devrait-il voguer à contre-courant de l’Etat du Sénégal dont il fut l’employé pour les 6 milliards d’émoluments qui lui auraient été promis à cause de son expertise pour le moins circonstancielle et intéressée ? En tout état de cause, le fait pour lui de vouloir être juge et partie, de s’arc bouter sur l’Etat-providence pour s’enrichir si facilement est tout simplement indécent. Il laisse planer des soupçons justifiés de délit d’initié qu’il a commis. Autre fait assez troublant pour accabler les parties alliées la lettre a disparu des arcanes de l’administration sans nul doute pour cacher le forfait de la famille et sa connivence avec Sidy Lo

A la lumière de ce qui précède, il y’a bien lieu de se poser une question loin d’être superfétatoire : Est-ce que la famille Thiombane est véritablement fondée à réclamer la somme de 31 milliards à l’Etat sur la base d’un acte d’acquiescement rejeté par le directeur des domaines pour vice de forme et lequel était conçu par celui-là même qui a été mandaté pour défendre les intérêts de la famille à travers son cabinet. A mille lieux cette affaire foncière relayée de façon tendancieuse et éhontée par une certaine presse dans le dessein funeste de clouer au pilori le directeur des domaines et le gouverneur de Dakar pue une alliance conjecturelle intéressée entre deux parties rassemblées par la boulimie foncière insatiable qui les caractérise.

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